Tiens, un nouveau bateau !

(actualisé le )

Depuis peu, le petit bateau vert amarré dans le hall a laissé la place à une autre embarcation. Le premier, le "Rase caillou" fut le premier bateau construit par le chantier du collège, en 1998-1999. Celui qui l’a remplacé est la dernière réalisation ; un doris de Terre-Neuve, dériveur léger de 6 mètres de long.

Fin XIXe- début XXe siècle, les goélettes qui partaient faire la pêche morutière à Terre Neuve, sur les côtes du Canada, embarquaient une douzaine de ces petites barques. Chaque matin, les doris étaient mis à l’eau et deux à quatre hommes y passaient la journée à pêcher la morue dans le vent, le froid et l’humidité.

Le poisson était ensuite "travaillé" à bord, salé et mis en cale. Les doris étaient équipés d’avirons et d’un ou deux mâts pour la voile les jours de grand beau temps.

Leur forme permettait de les empiler sur les terre-neuvas en route pour les bancs (de Terre Neuve) ou de retour vers la France.

Le notre a été construit dans le chantier naval du collège, l’atelier Plage et plan de novembre 2017 à juin 2022. Du début à la fin, par ordre d’apparition, les charpentiers furent : Marion Yassine, Solomnia, Séréna, lina, Nora, Kaiser, Florian, Noémie, Fahrès, Mickael, Yanis, Édouard, Chris-Lewyn, Nasr, Ismaël, Salem, Lamine, et Yaya.

Tout commence par un plan à l’échelle 1,

et une équipe de charpentieres en herbe.

Chaque pièce du plan est punaisée sur un panneau de contreplaqué.

Ensuite, la pièce est « marquée » sur le bois grâce aux dents de la roulette de tapissier.

Enfin, le plan est enlevé et la pièce tracée au crayon en suivant les marques de la roulette.

Une fois tracée proprement, la forme est découpée à la scie sauteuse.

Chaque pièce est ensuite poncée pour obtenir les dimensions exactes.

A la fin de chaque séance, un compte-rendu est écrit dans le cahier de bord et les photos de la séance sont collées.

Ponçage d’une des trois parties du banc arrière.

Les collages sont réalisés à la résine Epoxy qui demande de mélanger précisément deux composants : la résine et le durcisseur.

La « sole », c’est-à-dire le fond du bateau est fait de deux parties assemblées par un collage « à bec d’oiseau » appelé aussi « scarff ». Les deux planches biseautées se recouvrent l’une l’autre.

Ponçage pour la fabrication d’un scarff sur une virure. Les virures sont les grandes planches constituant la coque du bateau.

Réalisation d’un scarff sur la pointe d’une virure.

La sole et deux virures terminées. Ces longues pièces nécessitent deux scarffs car elles sont en trois parties.

Les virures sont cousues à la sole avec du fil de cuivre.

Cela permet de positionner les planches entre elles.

Deux virures sont cousues de chaque côté et l’ensemble est mis en forme grâce aux « varangues » qui sont les pièces transversales, également cousues).

Les 3e virures bâbord et tribord sont en place ainsi que le tableau arrière

Le doris est retourné pour pouvoir bien serrer toutes les coutures.

De la résine époxy est ensuite coulée dans les zones de contact des virures pour les coller entre elles. Il faut éviter alors de coller les fils de cuivre.

Les coutures de cuivre sont retirées et le doris retourné. Il faut alors poncer les coulures de résine.

Même travail de ponçage à l’extérieur.

Une équipe fière et satisfaite. La construction de la coque est terminée.

Intérieur terminé !

Les bancs sont ensuite fixés puis le « liston » vient finir le bord supérieur du bateau.

L’extérieur reçoit également deux couches de résine époxy.

Ponçage de la dérive et du gouvernail.

Réalisation du mât au rabot électrique.

A Pléneuf-Val-André, en attendant le baptême !

Sous petite brise dans le soleil…

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