Mise en chantier

(actualisé le )

Construction d’une plate à dérive du Morbihan au chantier naval « Plage et plan » du collège Gay Lussac.
Traditionnellement, la plate est une petite barque à fond plat mue à la voile ou à l’aviron. C’est un bateau de servitude, utilisé comme annexe par les ostréiculteurs ou par les propriétaires de bateau en général. Le fort système de marée présent dans le golfe du Morbihan oblige à « mouiller » les embarcations loin du bord pour qu’elles soient dans l’eau à marée basse ou descendante. Pour les atteindre à marée haute ou à mi-marée, une annexe est donc nécessaire. Très tôt, les gens du lieu ont inventé les plates. Légères et … plates, elles permettent les déplacements dans très peu d’eau, ce qui correspond aux estuaires et vasières nombreux dans le Golfe.
La plate traditionnelle, celle que nous construisons à Gay Lussac est donc un petit voilier à dérive qui peut se déplacer à l’aviron. Elle ressemble(ra) à celle qui est présentée ci-dessous.

Le gréement généralement utilisé est celui de la misaine au tiers comme ci-dessus.
Aujourd’hui, ces plates en bois sont en voie de disparition chez les professionnels, remplacées par des unités en aluminium, tout aussi légères et plates, et de peu d’entretien.

Cependant, les charpentiers de marine sont toujours à l’œuvre car seule une plate en bois reste accessible au porte-monnaie des marins non professionnels. Pêcheurs et plaisanciers utilisent donc encore les plates mais celle-ci sont motorisées, par commodité.

En plaisance pure, la plate à dérive traditionnelle a évoluée vers un type plus adapté à la vitesse. Dans les années 60 le chantier Riguidel situé à Arradon sur les bords du golfe, invente le « Guépard » dont la série connait aujourd’hui un réel succès.

Le projet « plate à dérive » a commencé le 23 novembre 2022.
Nous avons ce jour-là entamé la rédaction du « livre de bord » qui sera alimenté en photos et en rempli par le « secrétaire de séance » toutes les semaines.

Au départ, un bateau n’est jamais qu’un « tas de planches » et un plan.

Nous avons décidé, à partir du plan, de construire une plate de 3 mètres de long (elle fera en fait 286 cm pour 26 cm sur le plan). C’est une dimension adaptée à l’utilisation par des adolescents et qui permettra un transport et des déplacements faciles du bateau achevé.
Les élèves ont donc multiplié toutes les cotes par 11 et tracé au sol de l’atelier la sole de la plate à l’échelle 1. La sole est le fond d’un bateau

Lors de la 3e séance de travail, ils ont tracé au sol le bord de la sole en utilisant la « règle magique » qui permet de tracer les courbes.

Ensuite, ils ont reporté ce plan de base sur une feuille de plastique fort qui constitue un plan à l’échelle 1.

Pour finir la séance, ils ont disposé au sol les planches qui deviendront la sole de la plate. Chaque planche a été choisie avec soin car l’ensemble doit être bien jointif (le plus possible…). Enfin, l’axe central du bateau a été tracé sur la planche centrale.

Dans un souci d’économie et par commodité, les planches sont des voliges de charpente achetées en grande surface et qui font les 3 mètres de long nécessaires.
La suite au prochain épisode…

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